dimanche 15 avril 2018

fleurs d'oranger

Au matin du deuxième jour, je me suis réveillée alors que le soleil était encore quasi assoupi. J'ai ouvert les volets intérieurs, me suis recouchée en attendant que C. sorte de sa nuit. Le ciel lentement s'est éclairci, petit à petit des pas ont résonné sur les pavés, et le long soupir provenant de la mezzanine m'a averti que la journée pouvait démarrer. Il était un peu plus de sept heures, soit six heures là bas en France.


Nous avions acheté à la nuit noire, dans une supérette du quartier, du lait et du café vite fait. Que nous avons bu, C. préparant sur le guide notre journée, alors que je parcourais rapidement mes mails et mon fil twitter. 
Et nous sommes reparties, sous le ciel bleu, dans des parfums délicieux d'orangers et citronniers en fleurs.


Aujourd'hui nous prendrions le tram 28, obligé !

Nous sommes arrivées sur la place d'où il partait, avons attendu un moment, et prenant conscience que la longue file à côté de nous était sans doute celle des voyageurs de ce fameux tram 28, nous avons décidé de remettre notre petit voyage. Plus tard, alors que nous abandonnions après plus de deux heures dans une queue, pour pouvoir monter dans l'ascenseur de Santa Justa, nous nous sommes dit qu'après tout, la file du tram c'était peanuts, et que promis, demain, nous aurions plus de patience. C'est devenu d'ailleurs notre référence, plus court que l'Elevador ? allons-y !


Et nous nous sommes arrêtées, pour goûter aux fameuses Pasteis de Nata chez Manteigaria. Trèèès sucrées ! Il faut avant de croquer dedans, les saupoudrer de sucre glace (!!!) ou de cannelle.


Puisque nous n'avions pas encore pris le tram, ayant grimpé tout en haut de la colline surplombant la ville basse (Baixa), nous avons prix le funiculaire pour redescendre, afin de mieux regrimper vers d'autres sommets, 


et enfin nous glisser parmi les voyageurs, dans le tram 28...


que nous avons pris jusqu'au terminus, devant le cimetière des plaisirs, (Prazeres Cemetery).


J'aime les cimetières, ceux qui sont paisibles, loin du bruit, emplis de soleil et de paix. Nous avons déambulé, nous arrêtant devant ces petites maisons dans lesquelles sont posés à notre vue, ou cachés par un rideaux léger en voile blanc, des cercueils parfois emballés dans des couvertures pâles.


Et là, au dessus de la ville, la mer à ses pieds, repose Precilia, jeune femme de 32 ans, morte au Bataclan, dans un cercueil blanc que tous ses amis ont signé de messages poignants.

Après avoir déjeuné dans la grande halle du Mercado da Ribeira, nous sommes parties visiter le château. C. montant dans chaque tour, se penchant au dessus des créneaux tandis me je tremblais de vertige. Mais voir d'en haut la ville et ses jardins suspendus, la mer qui miroite et la rive d'en face sur laquelle nous irions en bateau, entendre les paons s'égosiller en appelant Léon, m'a transportée de plaisir. 


Combien de kilomètres avions nous déjà fait alors que la journée était loin d'être terminée ?


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