dimanche 12 novembre 2017

jour férié

Onze novembre, jour férié, tous les super, hyper marchés sont ouverts et je vais faire mes courses. J'ai l'ordonnance de collyre dans mon sac, avant de prendre un caddie je file à la pharmacie. Oups gigantesque file qui sort jusqu'à l'entrée de Géant. Bah c'est pas urgent, je fais demi-tour et cherche mon caddie, je démarre mon trajet. En sortant je constate que la pharmacie est presque vide, il est treize heures, tous le monde est parti déjeuner. En cinq minutes j'ai mon collyre et rentre à la maison.

Vers seize heures JP m'appelle pour me dire qu'il est libéré et que je peux le chercher au CHAL. Il pleut, le ciel est gris, peu de voitures sur la route, j'arrive un petit quart d'heure après son coup de fil. Il me dit que la pharmacie où il devait chercher un médicament délivré uniquement par l'hôpital était fermée. Il a une grosse ordonnance et puisqu'il vient de se faire opérer de son hernie, je lui propose d'aller moi dans une pharmacie au centre. Je lui raconte la file vue ce matin.


Je le dépose à l'appartement et pars emmitouflée, il fait froid, il pleut, il y a du vent, je me fiche comme d'une guigne d'être sapée comme un bouseux. Rue de la République la pharmacie est fermée, celle de la mairie aussi, rue du commerce et place Nationale également, merde alors, il y a des commerces qui respectent les jours fériés ?!? Je fais mon tour au Monoprix, chez Séphora qui n'a pas mon démaquillant chéri, ni à la parapharmacie en face, le trouve chez Nocibé. Il ne me reste plus qu'à aller chez Géant, une deuxième fois. Prions le ciel momoche que tous le monde est rentré chez soit, il est bientôt dix huit heures.

Ben non, la file s'est reformée, les gens piaffent, je n'ai plus le choix, il faut que JP ait sa valise de médicament pour le week end. Je prends la queue, qui avance très très lentement. Certains tentent de la couper, mais les pharmaciens veillent, renvoient les récalcitrants au bout du bout. Je m'évade, ferme les écoutilles, je suis loin, j'ai tellement l'habitude d'attendre. Lentement nous avançons, combien de temps avant d'arriver devant un guichet ? Une bonne demie-heure, au moins. Et je sors mes ordonnances. "Ah !" dit la jeune femme en face de moi, "Pour celle-ci je n'ai pas le droit de m'en occuper, il faut une pharmacienne. Dès que ma collègue termine avec son client, elle prendra la relève. Là on va déjà, pour avancer, s'occuper de la première ordonnance." Le comptoir se remplit de boites et flacons divers. A côté, la pharmacienne très occupée, explique à son client, comment prendre ses sirops, comprimés, il a une gros rhume. Ca tousse et renifle partout, l'hiver lentement fait son petit ménage.
La pharmacienne libère son client, je suis entrain de régler la première fournée de médicaments, une dame se précipite exaspérée vers le comptoir libre. Excusez moi mais je dois m'occuper avant de Madame (moi en l'occurence) vous passerez à côté. Elle a deux secondes d'attente supplémentaires, trop, bien trop pour elle qui se met à vociférer que c'est invraisemblable, que la France c'est devenu n'importe quoi, que c'est une honte... Calmement mais fermement, la jeune femme dont je viens de libérer la place lui dit que c'est la législation. Je n'ose me retourner sentant la fronde derrière moi.
En face de moi la pharmacienne est calme, très calme d'ailleurs, depuis ce matin cela n'arrête pas, les gens sont de plus en plus exécrables. Souriante, elle prépare les boites, fait les photocopies nécessaires, je n'ai plus de place dans mon sac à dos, heureusement qu'il manque dix boites qu'il faudra chercher "Plutôt mardi, parce que lundi il risque d'y avoir encore du monde".

Je ressors sans jeter un oeil sur la file grondante, dehors il fait nuit, il pleut toujours, c'est bientôt l'heure de l'apéro.

7 commentaires:

Bleck a dit…

Je trouve plutôt rassurant que les "commences" respectent la fermeture lors des jours fériés ou alors ce n'est plus des fours fériés... A l'exception des pharmacies de garde pour les urgences, évidemment.

Bleck

Anonyme a dit…

LIre "commerces" bien sûr

Bleck

Anonyme a dit…

Tu as été bien courageuse ! J'admire ta patience.
Bon rétablissement à ton compagnon.
Les jours d'ouverture et de permanence des pharmacies sont réglementées. Ce ne sont pas des commerces comme les autres.
Des bises amicales.
Anita

Valérie de Haute Savoie a dit…

Bleck, Anita explique le pourquoi des pharmacies fermées. Celle de Géant était celle de garde apparemment, j'ai entendu une des pharmaciennes dire que la nuit serait plus calme :)

Anita, JP va bien mieux que cet Eté. Ils ont simplement profité de son hospitalisation mensuelle pour l'opérer de son hernie. Moi aussi je t'embrasse, je t'imagine au bord de la mer :)

Mel a dit…

Ah oui, quel temps épouvantable il faisait samedi dernier ! Nous avons passés l'après-midi bien au chaud. Je te trouve courageuse d'avoir fait la queue la deuxième fois en gardant ton sang-froid !

Elisabeth a dit…

Le yoga doit bien vous aider pour rester calme

Valérie de Haute Savoie a dit…

Elisabeth sans doute et aussi l'entrainement au bureau, rester calme en toutes circonstances pour ne pas donner prise à l'agressivité des autres.

Mel, JP sortait de son opération, c'est uniquement pour cela que je lui ai proposé d'aller à la pharmacie à sa place, parce que sinon je le laisse s'occuper de sa maladie :D