jeudi 26 février 2009

visite


J'hésite, j'hésite dit-elle accoudée à la rambarde du balcon. L'appartement est superbe c'est vrai, les volumes, les murs blancs, ce séjour immense, la cuisine... cette salle de bain si raffinée... et puis cette vue ! Ah j'hésite, vraiment. C'est le premier qui me plaît tant...

Mais voyez-vous, la petite a tellement l'habitude de sortir seule. Se sentir enfermée, je ne sais pas si elle supportera. Le gros, lui, ce ne sera pas un problème, il s'acclimatera, mais la petite... pffff... elle va passer son temps à miauler !
Et ça... je ne sais pas si je supporterai !

dimanche 22 février 2009

...

C'était jeudi matin, j'étais juste entrain de me mettre du mascara, un dernier coup de brosse, prête à partir au travail. Il devait être huit heures et demi, JP prenait son bain. Je ne sais plus exactement ce qu'il a dit, quelque chose comme "Je ne sais pas quand je rentrerai du boulot" oui cela doit être ça "Je ne sais pas quand je rentrerai du boulot" c'est une phrase qu'il dit souvent, qui dit qu'il risque de rentrer tard, ne pas l'attendre, une façon de se plaindre, il travail, tard...
"Ah tiens, je croyais que tu n'avais plus de travail ?"

"Ben oui ! Ils veulent me mettre en maladie, la boîte va mal, ils me garderaient à 20%"

Juste avant que je ne parte au travail... pourquoi juste là ? Alors qu'il aurait pu le dire hier soir ? Depuis quand le sait-il ? Maîtriser la panique qui s'est instantanément fait mienne, rester debout, surtout ne pas m'effondrer, G. encore au lit s'est réveillé, il ne dit rien mais lui aussi semble secoué. Une fois de plus il a réussi à nous abattre, et je ne sais toujours pas pourquoi il procède de cette façon depuis toujours. Maintenant il va mieux, il a déchargé son angoisse et je la prends à bras le corps.

Je pars la rage au ventre. Les heures passant je vais digérer, reprendre mon souffle, m'interdire de céder. Le plan Orsec déclenché dès l'annonce, je cherche tout ce qui pourra être positif dans ce futur.

Demain est un autre jour !

vendredi 20 février 2009

chronique d'un racisme ordinaire.

A son accent il doit être d'origine slave, nous allons voir un trois pièces et nous tentons d'échanger quelques phrases. Son Français est un peu particulier mais je comprends qu'ils cherchent un appartement suffisamment grand pour se loger, son épouse qui tient une petite fille dans les bras et lui, mais également un grand fils qui termine son apprentissage et n'a pas encore de quoi vivre seul.
- Que termine t-il comme apprentissage ?
Plombier, et son autre fils plus grand est électricien. Lui, il me semble, s'occupe des sols, parquets, carrelage... Je me retourne vers la femme et en souriant dit "Trois spécialistes, ils vont bientôt vous construire une maison". Ils sont tendus, comme souvent ceux qui mettent beaucoup d'espoir dans la visite à venir. J'essaie de détendre l'atmosphère, parle d'un artisan qui justement cherche en ce moment un apprenti plombier.
Nous venons à peine de passer le premier feu qu'il dit "Je veux pas habiter là où y'a des arabes, je veux pas quartier d'arabes !" Je me glace, étourdie par la violence des sentiments qui se déchaînent dans mon cerveau. Se calmer, dire ce que je pense, ne pas me taire lâchement...
Il écoute poliment, sûr de lui "Même ceux qui sont bien maintenant, après ils foutent la merde, toujours ! Ils faire toujours la merde !" - Alors Monsieur, je vous conseille la lune, là au moins vous aurez moins de chance d'en rencontrer" et je me tais jusqu'à ce que l'on se gare. Eux sont contents, nullement affectés par ma froideur. En arrivant devant l'immeuble d'habitude silencieux, nous sommes accueillis par une musique s'échappant d'une grande fenêtre ouverte.

La femme lève les yeux, regarde son mari d'un air mauvais et dit "Musique arabe!"


Évidemment ils ne voudront pas de cet appartement, ils rappelleront plus tard pour en voir un autre. "Monsieur, puisque vous avez une idée très arrêtée de l'environnement dans lequel vous accepterez de vivre, je vous conseille, avant que vous ne me fassiez déplacer pour rien, d'aller voir sur place si le quartier conviendra à vos exigences".


Un autre jour... Un autre client...

Il arrive pile à l'heure, nous allons voir cet appartement dont un des voisins écoutait de la musique arabe. Il balbutie quelques mots de français, s'aidant de ses mains. "Moi suivre toi ... Moi voiture grise". Mais très vite nous trouvons les clefs pour nous comprendre. De la fenêtre je lui indique où je l'attendrais pour qu'il puisse me suivre en voiture dans laquelle attendent sa femme et son enfant.
Sur le chemin j'écoute Daniel Mermet en Guadeloupe, le soleil depuis ce matin donne un air printanier malgré le petit 3° culminant. Nous nous garons sur le parking, des enfants font du vélo. Aujourd'hui nulle musique égaillant les abords. La petite fille ne s'est pas réveillée lorsque son papa l'a détachée de son siège auto. Elle dort profondément, la joue écrasée sur son épaule, la mère marchant légèrement en retrait. Elle est née le 8 mars il y aura deux ans. "Son anniversaire, le jour des mères" dit-il fièrement. Une femme est forcément une mère, au moins en devenir.
L'appartement leur plait. Elle, émerveillée, ose à peine faire le tour des pièces. D'un regard inquiet elle interroge son mari ; oui lui aussi le trouve bien. Elle replace le gilet qui protège l'enfant qui dort, me raconte l'asthme de la petite, sa peur constante qu'elle aille mal, son besoin de trouver un endroit sain où la toux pourra se calmer.
En redescendant, ils s'attardent devant les boîtes aux lettres, lisant un à un les noms inscrits sur les plaques. D'un soupir désolé il dit "Un seul nom étranger! Ils voudront pas de nous".
Alors ils me disent les portes qui se ferment lorsqu'ils se présentent, leur crainte de ne jamais être acceptés. Expliquer la loi contre la discrimination, leur droit de ne pas laisser faire, les associations... J'aimerais tant qu'ils puissent enfin se poser.


Tout à l'heure...

Je cours d'un rendez-vous à l'autre. Jonglant avec le peu de temps qu'il me reste pour m'occuper des travaux, vérifier que l'entreprise a fait son travail, que les radiateurs chauffent, que les plaques de boites aux lettres sont bien commandées, que les baux sont envoyés.
La femme est assise en face d'Isabelle, elle termine son entretien, elle n'a pas remarqué que j'étais arrivée, je n'ai pas vraiment le temps de m'asseoir, juste vérifier mon planning avant de repartir pour un autre rendez-vous.
"Vous ne mettrez pas n'importe qui dans mon appartement"
Isabelle lui explique le dossier que nous montons pour chaque candidature.
"Oui enfin je veux dire, vous me mettrez des gens bien... enfin vous comprenez... pas des étrangers" Isabelle lui dit notre politique, le respect de la loi... sèchement elle réplique
"Vous me soumettrez les dossiers, je choisirai !"

mardi 17 février 2009

le temps qui passe.

Hier
Elle a appelé à peine neuf heures passées.
Je viens de jeter un oeil sur mon planning, à onze heures est programmée la visite d'un nouveau lot.
C'est justement pour celui-ci qu'elle appelle. Il est sur le site, elle veut le voir, vite. Je lui propose de se joindre à mon rendez vous de onze heures.
Un rire de gorge
"Ah mais c'est impossible, je suis à Lausaaaannne !"
- Alors mercredi ? J'en ai un à onze heures trente.
Oooh non vraimeeent, je travaille tous les jours sauf le mardi.
Je pourrais la caser mardi. Mes deux rendez-vous du matin peuvent se débrouiller seuls, je leur donnerai les clefs. Je lui propose dix heures. - Ahahah je suis compliquée - son rire de gorge - mais vous ne pouvez pas un peu plus tard, onze heures ?
- Onze heures ? D'accord, je vous attends à l'agence alors.
A l'ageeeence ? Ce n'est pas possible que nous nous retrouvions devant l'immeuble ? C'est juste à côté de la douane, je suis à pied, j'ai du mal à marcher.
- Bien... alors je vous attendrai devant l'immeuble. Prévenez-moi si vous avez un empêchement.
Je note ses numéros de téléphone et son nom, je raccroche et démarre ma journée sur les chapeaux de roues.

Aujourd'hui
J'ai bloqué presque toute ma journée pour saisir les états des lieux, m'occuper des travaux, préparer le reste de la semaine.
A dix heures cinquante j'enfile ma veste, vérifie que mes fiches lots sont imprimées - puisqu'elle vient de loin je vais lui montrer deux autres appartements que j'aime particulièrement - récupère les clefs, ma boussole et descend en courant les escaliers. J'ai trouvé une place tout près, il neige sans arrêt depuis hier soir. Tout est blanc, il fait à peine zéro degré, je suis contente d'avoir pris mes mitaines.
Chance ! Les feux sont tous verts, la circulation fluide et je trouve une place pour me garer, je suis pile à l'heure. J'attrape mon classeur, mon sac, les clefs et d'un bon pas je me dirige vers l'entrée.
Personne. J'ai proposé à un client, hier, de se joindre à nous. Je le vois passer en voiture, cherchant le numéro, l'air concentré. Je lui souris et lui fait un petit signe de la main pour lui signaler le parking tout près, il continue, cherchant toujours le numéro devant lequel il vient de passer.
La neige tombe drue, bien droite je regarde vers la douane, essayant de deviner qui sera ma cliente. Arrive au loin une femme boitant, la voilà ! Je la regarde s'avancer et lentement amorce quelques pas pour venir à sa rencontre. Elle avance, traînant la jambe, me dépasse sans ralentir et rentre dans la banque juste à côté. Un monsieur me regarde en souriant et me salue en me croisant. Je marche dix pas, me retourne et repars dans l'autre sens. Mon autre client revient lentement, le nez collé au pare-brise, scrutant les plaques des immeubles, je m'avance sur la route, lui fait un grand signe de la main, lentement il roule, je suis transparente.
Cela fait un quart d'heure que j'attends et mes pieds sont totalement glacés. J'ai remonté ma capuche et passe un coup de fil à mes collègues pour qu'elles joignent ma retardataire.

"Un quart d'heure !" m'a dit mon dirigeant "ensuite je suis suffisamment énervé pour partir sans attendre une seconde de plus"... oui, mais je sais qu'elle a fait le trajet juste pour cette visite, j'attends la réponse de mes collègues.

Une demi-heure.
Le Monsieur de tout à l'heure revient et s'arrête avec un grand sourire "Il ne viendra plus allez ! Ne l'attendez plus ! Si vous êtes encore là quand je reviens, je vous emmène avec moi !"
Je rappelle mes collègues "Ecoute Valérie on a trop de monde là. On peut pas appeler !"
Trente cinq minutes, j'abandonne, lentement je rejoins ma voiture en lançant un dernier regard au cas où. Dans le rétroviseur je tente une dernière fois et rentre au bureau.
Presqu'une heure de perdue. Je reprends mon fichier et continue la saisie là où je l'avais laissée. Parquet neuf, plinthes carrelage neuf, légère rayure de deux centimètre à droite en entrant ,sur le mur. Prises = 8, Inter = 3, douille = 1, ampoule = 0 / Vidéophone... Téléphone ! C'est ma cliente, elle est désooooooooolééééééeee ! Il y avait tellement de monde et le tram en retard, elle est là avec sa fille, devant l'immeuble. Elle est tellement désoooolééééee. Je soupire, ma matinée est fichue, il est presque midi, allez ! j'y retourne !
Devant l'immeuble PERSONNE ! Je regarde à droite, à gauche, tourne autour de l'immeuble, entre dans le hall, ressort.... j'attends, je peste, je rage, je la hais !
J'appelle mes collègues pour qu'elle la contacte, je refuse d'appeler de mon téléphone personnel, elle a un "natel" Suisse. En attendant je prends une photo.

Elle t'attend au cinquième !
Mais qu'elle conne ! D'un pas rageur je retourne dans le hall, appelle l'ascenseur, et tente de reprendre figure humaine avant de la retrouver. Elle est adossée, nonchalante, contre la rambarde de l'escalier. Bonjouuuuuuuuuuur ! Je suis désoléééeee ! Froidement je lui dis qu'il était entendu que nous nous attendrions en bas de l'immeuble, que je ne pouvais imaginer qu'elle entrerait sans vigik. Ah bonnnnnn ? Mais ce n'est pas graaaave dit-elle d'un ton qui semble excuser mon retard.
Se calmer, respirer, j'ouvre la porte de ce superbe appartement. Elle est soufflée, la petite fille qui l'accompagne ouvre des yeux émerveillés.
Ma chériiiiiiiie je crois que nous avons trouvé notre logement... Il est midi cinq... c'est exactement ce que je cherche, une cuisine aménagée et regarde moi cette arcade. Elle déambule d'une pièce à l'autre, ouvre les placards, se penche au dessus du balcon, évalue le bruit, vérifie la qualité du papier peint, revient sur ses pas, teste chaque fenêtre.
Je tente d'accélérer les choses, il lui plaît, parfait, il suffira de monter un dossier... je lui tends les fiches à remplir, celle détaillant les documents pour que le dossier soit complet.
Elle les prends, les range, veut me faire un chèque. Calmement je lui explique que là nous ne faisons que visiter, mais qu'il y a déjà trois dossiers qui sont presque finalisés, qu'il faut qu'elle se dépêche. Elle veut refaire un tour de l'appartement, retourne sur le balcon, moque le vertige de sa fille, tapote les radiateurs, traverse le séjour et se plante devant la première chambre :
Tu vois ma chérie, cette chambre sera la tienne.
Pourquoi je peux pas avoir l'autre ?
Mais ma chérie, dans le séjour il y aura la télévision et l'ordinateur, alors il vaut mieux que ce soit moi qui sois juste à côté, comme cela le bruit ne te dérangera pas.
Mais ça me dérange pas... midi et quart ...
Si si crois-moiiiiiiii ! Tu te couches à huit heures et demie - NEUF HEURES ! - non ma chérie huit heures et demie.
Tout en discutant elle retire son manteaux. Je suis effarée, la voilà qui va aux toilettes, "Madame ? Je ne suis pas sûre qu'il y ait de l'eau" Elle s'en fiche, laisse la porte ouverte, fait tranquillement son pipi tout en bavardant. Sa fille est décomposée, me lance un regard désolé.
J'entends qu'elle tire la chasse, petit bruit métallique, le réservoir est vide.
Oh mais ce n'est rien crie-t-elle des toilettes, j'ouvre le robinet, il suffira d'attendre que le réservoir se remplisse. Elle sort et se plante devant sa fille qui voudrait bien s'enfoncer sous le parquet.
BONNNN ! Eh bien ma chérie... comment faire pour que cet appartement soit à nous ?
Elle déplie ses bras d'un grand mouvement, lève la tête vers le plafond, prend un air inspiré...sa fille pétrifié me supplie du regard, je suis muette écoutant la chasse d'eau se remplir lentement.
Il faut que nous rassemblions les énergies positives... mamannnn dit d'une petite voix plaintive la toute petite fille qui voudrait tant que cette visite se termine... il est presque midi et demi, la chasse d'eau s'est tue.
Bien, Madame, allez tirer la chasse d'eau, nous allons y aller.
Oui mais avant il faut encore essayer les volets roulants, vérifier qu'ils descendent jusqu'au bout, elle ne peut pas dormir sinon - Vous savez je suis un peu maniaque. Et bien sûr celui qu'elle essaye semble coincé. Ah ah ! il va falloir que vous appeliez quelqu'un pour le décoincer.
Oui mais pas maintenant, là vous allez tirer la chasse. Lentement, tout sourire, elle s'exécute, remet son manteaux, esquisse un pas vers la fenêtre.
J'ouvre d'un geste décidé la porte, les dirige vers la sortie. Terminée la visite ! Fini de rire, je m'en vais !
Dans l'ascenseur elle m'explique qu'elle enverra le dossier pas la poste. Très bien c'est parfait, je m'en contrefiche, je la plante là sur le trottoir, me penche vers cette petite fille si jolie, lui fait un grand sourire, je l'embrasserai bien, mais je me contente de lui serrer tendrement la main. Au revoir madame, ravie de vous avoir connue, mon ventre gronde de faim !

jeudi 12 février 2009

Partir - revenir


8h30 ce matin, je pars à l'agence.

18h30 ce soir, le soleil éclaire encore légèrement la ville, les jours rallongent, je rentre à la maison.

les méfaits du ski

Samuel est en vacances jusqu'à lundi, Isabelle est en formation ce mercredi, je suis seule en gérance.
Depuis le début de la semaine je préfère ne prendre qu'une heure pour déjeuner, comme cela, le soir, je peux partir avant dix neuf heures.
Plongée dans un état des lieux que je tente de déchiffrer, le bureau silencieux, j'ai à peine entendu Bruno entrer. Il vient pour classer quelques papiers, sans se presser, et sans aucun bruit.
Dans ce silence où le ronronnement des machines et le froissement de papier donne un côté feutré à ce bureau habituellement rempli de sonneries, de passages, de paroles, la phrase dite d'un ton monocorde me surprend.

- Tu préfères que je t'annonce tout de suite la mauvaise nouvelle où j'attends encore un peu.

Je me retourne amusée - Tout de suite va !

- Ben c'est Samuel...

- Il démissionne ? Je n'ai pas réfléchi, je sais qu'il en a souvent marre, je crains qu'il parte, je m'entends bien avec lui, nous travaillons vraiment en accord.

Étonné Bruno marque un temps dans son geste, et nonchalamment reprend,

- Ben non... ça je lui laisserais te le dire... non... Ben... il s'est fait une entorse au ski... il est en arrêt pour une semaine... au moins...

MERDE !

Me voilà avec deux emplois du temps en un. Lundi : cinq états des lieux (je déteste les états des lieux) - des contrôles de travaux - mes visites à caser - l'administratif, les locataires énervés, les inondations, les radiateurs froids...

Pas sûre que je vais pouvoir beaucoup bloguer !

mercredi 11 février 2009

460 et un billet !

lundi 9 février 2009

vent d'hiver

Serait ce que le vent tourne ?
Depuis quelques jours il nous semble, à mon JP et moi, qu'au grand journal de canalplus certains commentateurs sont un tout petit peu plus irrévérencieux vis à vis de notre immensément merveilleux & majestueux empereur de Sa France.
Pas plus tard que ce soir, Ali Badou qui restait jusque là très consensuel (sensuel surtout me dis-je en moi même...) lorsqu'il évoquait notre couple de légende intergalactique, ce soir donc, s'est permis de parler de l'idole mondiale de toutes les générations confondues et en même temps épouse du suprême. Ironisant légèrement sur les talents remarquables de l'artiste, sa voix absente et ses textes puissants, terminant sa phrase par "Comment dire cela sans risquer la prison ?".
Déjà hier, je ne sais plus lequel des animateurs (bien évidemment pas "Arianemassenet") avait raillé très softement notre vénéré sauveur de la démocratie.

Le vent tournerait-il ?

Depuis que la France c'est choisi son sauveur de l'humanité toute entière jusqu'au tout à l'égout du cap nègre je m'étais habituée à n'entendre que des journalistes soit très enthousiastes, soit très très prudents mesurant chaque paroles de peur d'offenser par une quelconque critique notre très haut.

Je n'ai pas écouté notre gigantesque Red Adair de la crise économique l'autre soir, mais j'ai lu que Pujadas l'aurait "titillé" sur la rupture ! OUachhhhh ! Si nos présentateurs de JT se mettent à titiller le suprême c'est que effectivement quelque chose semble bouger.

La bête n'est donc pas tout à fait morte. Tout n'est pas perdu !

J'avais écrit hier soir un petit billet très succinct sur le manifeste l'Appel des appels. L'initiative de ce manifeste qui cherche à fédérer la protestation sociale, à l'heure "de l'effondrement des partis politiques" en revient à Roland Gori professeur de psychopathologie de l'université d'Aix-Marseille. Après l'avoir supprimé trouvant que je n'avais pas assez d'informations et que sans doute je n'avais pas non plus de légitimité concernant ce type de billet, j'ai repris mon courage à deux mains et reviens vous proposer au moins d'aller lire et peut-être même signer ce fameux manifeste qui sent bon le printemps en mouvement.

mercredi 4 février 2009

hypochondrie

Tout en lisant les blogs mis à jour, je me passe l'épilateur sur les jambes (optimiser chaque instant, telle est une des mes devises). De temps en temps je jette un œil pour vérifier si le débroussaillage se fait correctement et là, stupeur, mes mollets sont constellés de petites taches rouges, des petites marques très rapprochées, localisées. Qu'est ce donc encore ? Jésus-marie-joseph-sainte eugénie et tous les anges !
Cela ne suffisait pas que je sois victime d'un dégât des eaux, d'un lave-vaisselle qui refuse obstinément de se fermer et par là même de se mettre en route m'obligeant à faire ma vaisselle, d'un malaise cardiaque particulièrement douloureux il y a à peine trois jours (mais la perspective de passer la nuit aux urgences ayant très nettement freiné mon enthousiasme j'avais préféré survivre sans assistance) me voilà couverte de pétéchies !
Stopper l'épilateur, se pencher doctement sur mon épiderme pour établir un diagnostic juste et précis. Lunette, lumière...

ouiiiiiiiiiiiiii ! Bien sûûûûûrrrrrr !

Il semblerait que nous soyons en présence de marques ...................... d'affection !

Celles d'une petite chatte noire, allongée sur mes jambes négligemment posées sur le bureau, qui manifeste sa gratitude pour mes caresses légères, et pédale doucement, marquant de ses griffes acérées, mes mollets confortables.


Edit du 5 février pour rassurer mes lecteurs ! Je suis excessive, excessive dans ma façon de parler (fort) mes coups de cœur (intenses) mes angoisses (folles) mais j'en suis consciente et me moque souvent de mes excès. Le soir où j'ai eu cette douleur intense, j'en savais au fond de moi le pourquoi et je sais aussi exactement quels sont les symptômes nécessitant une prise en charge rapide. Pas de danger donc, il s'agissait bien des effets de plusieurs stress un peu trop rapprochés. C'est bien pourquoi j'ai mis en titre ce dont je souffre parfois réellement !
Et je vous remercie tous de vos messages attentionnés qui, une fois de plus, me touchent infiniment !

lundi 2 février 2009

juste une photo

Voici une photo de L’investiture d’OBAMA, dans un cliché à 1.400.000.000 pixels. (lien trouvé sur le site de Couleur 3)

On peut s'amuser à zoomer, rechercher les snipers, voir la multitude de photographes, reluquer les beaux garçons, lire les partitions, s'esbaudir de l'épaisseur de la vitre qui protège le nouveau président des Etats Unis... bref on peut vraiment perdre du temps à se balader sur cette incroyable photo !

dimanche 1 février 2009

des trucs qui bougent...



Ce matin, quelle surprise, la neige a refait son apparition. En posant le bonzaï sur le rebord du balcon afin qu'il profite de l'azote (la neige est l'engrais du pauvre dit-on), j'ai vu ces toutes fraîches marques de pas et de pattes.



Clic clac, voilà la photo dans la boite pour Dr CaSo qui nous demande un truc qui bouge.