A 9 h 05 il est arrivé. A posé sur son bureau son écharpe, tranquillement fait la bise à mes collègues, est passé fièrement à côté de moi... voilà.
Apparemment la veille, en fin de journée, il avait appelé un de mes grands chefs, avait expliqué que son entretien d'embauche avait duré toute la journée, qu'étant en Suisse il n'avait pu prévenir... prends moi pour une brêle !
Eh bien curieusement cela m'a laissée de marbre. Pas de nœud dans le ventre, pas de bouffée d'angoisse, rien, comme s'il n'existait déjà plus pour moi. Il s'en va le 8 novembre, je ne parlerai plus de lui, il n'en vaut pas la peine.
Ce matin alors que je sommeillais, un léger chatouillement a agacé mes lèvres, les effleurant d'une main molle l'œil entrouvert, j'ai aperçu une ombre noire qui filait dépitée. Dehors le vent soufflait comme une furie faisant voler les flocons déposés durant la nuit. Et puis la clef a tourné dans la serrure, G. rentrait de sa nuit festive.
Au réveil, le vent s'était calmé, plus un flocon, mais juste à côté de l'oreiller une fine moustache noire, abandonnée par la poilue. Ainsi, celle qui met un point d'honneur à faire croire à son indépendance absolue, vient donc, lorsque je dors à poings fermés, se coucher près de mon visage, et sans doute parfois me faire un petit baiser tendre.
Eh bien curieusement cela m'a laissée de marbre. Pas de nœud dans le ventre, pas de bouffée d'angoisse, rien, comme s'il n'existait déjà plus pour moi. Il s'en va le 8 novembre, je ne parlerai plus de lui, il n'en vaut pas la peine.
Ce matin alors que je sommeillais, un léger chatouillement a agacé mes lèvres, les effleurant d'une main molle l'œil entrouvert, j'ai aperçu une ombre noire qui filait dépitée. Dehors le vent soufflait comme une furie faisant voler les flocons déposés durant la nuit. Et puis la clef a tourné dans la serrure, G. rentrait de sa nuit festive.
Au réveil, le vent s'était calmé, plus un flocon, mais juste à côté de l'oreiller une fine moustache noire, abandonnée par la poilue. Ainsi, celle qui met un point d'honneur à faire croire à son indépendance absolue, vient donc, lorsque je dors à poings fermés, se coucher près de mon visage, et sans doute parfois me faire un petit baiser tendre.